10.7.09

Jésus Cri vs Spiderman finlandais

La Finlande, on le sait est le pays des lacs (187 888 au dernier recensement) et des forêts d'arbres (environ très beaucoup, voire plus). Sorti des grandes villes, les bordures des routes ne sont composées que de forêts, de lacs, d'arbres et de panneaux "attention caribou en rut". Sorti des petites villes c'est le même décor d'ailleurs. Sauf qu'on trouve aussi pas mal de lacs et de forêts d'arbres au milieu des petites villes. Et lorsqu'il n'y a qu'un pauvre petite cabane (souvent un sauna) au milieu de la forêt, là ça fait carrément beaucoup d'arbres par habitant! Mais la n'est point la question. Enfin il n'y a pas de question du tout en fait.

C'est donc (et sans aucun rapport, enfin pas pour le moment, la c'est juste l'introduction pour introduire) en Finlande que j'ai repris l'escalade. Il s'agit d'un sport à la con, qui consiste à en chier grave pour monter en haut d'un caillou en forme de rocher ou de falaise, pour ensuite redescendre en bas. En plus on ne profite même pas du paysage, vu qu'on est face au caillou durant toute l'ascension. L'escalade en Finlande c'est bizarre. Les finlandais n'ont jamais eu l'idée d'installer des montagnes bien hautes pour faire des voies bien longues. Du coup il faut grimper sur des petits rochers perdus au milieu de la forêt. Ou bien sur des "falaises", toujours au milieu de la forêt. La vous commencez à vous dire "voila le lien entre les lacs et forêts, et l'escalade", vous êtes malin ladidonc! Quand la falaise est perdue au milieu de la forêt, c'est encore possible de l'atteindre sans trop de difficulté (si on ne tient pas compte des ours, caribou, chute de neige au mois de mai, arbres tombés en travers du chemin de boue). On peut donc aller faire les neuneu sur un bout de caillou, se prendre pour spiderman et une fois qu'on est en haut, redescendre.

Mais (et voici que réapparait la notion de lac-en-Finlande utilisée au début) lorsque le pied de la falaise (un bon 38 s'il vous plait) se trouve dans un lac... on fait comment? C'est ainsi que la plus haute falaise escaladable (très môche ce mot) se situe... dans un lac. Heureusement que sa hauteur, que dis-je, son extrême haute altitude, fait oublier ce petit caprice aquatique. Non seulement cette foutu falaise à les pieds dans l'haut, mais en plus elle ne fait que 53 mètres. Pour un grimpeur venant de France, 50m c'est pas très haut! pas du tout même. Mais (encore un "mais" oulala que de rebondissements!) heureusement que ces quelques 187 888 lacs contiennent quelques 179 584 îles! Sur le document photographique d'archive au début de l'article, vous pouvez ainsi voir quelques personnes se tenant en position debout sur une île, qui fait à tout casser... 25 m². Il est ainsi possible d'avoir les pieds au sec pour débuter 5 voies... parmi la trentaine que compte ce secteur. Le seul autre moyen d'aller grimper la où l'eau y est nécessite une assez grosse logistique. Il faut emprunter la barque orange et verte pour aller au pied de la falaise : une personne qui grimpe, une autre dans le bateau qui assure et une troisième qui se bat avec les rames pour faire en sorte que la-dîtes barque reste au pied de la falaise. Comment faire simple quand on peut faire compliqué...


La seule personne qui aurait été à l'aise avec ce type de falaise est un certain Jésus Cri, qui aurait pu aller sur place en mode "moon-walk-aquatique". Mais qui sait si Jésus n'était pas sujet au vertige, s'il était adepte de l'escalade, et si oui quelle était la marque de ses chaussons... autant de question que je me ferais un plaisir de lui poser lorsqu'il reviendra.

6.7.09

Le Dynamo de Turku

Comme le veut la tradition finlandaise, lorsque l'on se rend au festival Ruisrock, à Turku, il faut s'arrêter boire quelques chopines de breuvages divers et variés au Dynamo, à Turku aussi. Cette Dynamo n'est autre qu'un club/bar/lieu-où-danse-comme-des-neuneu-quand-on-est-torché-sinon-on-ne-le-ferait-pas. Dans une atmosphère de sueur, sentant la joie et la bonne humeur, ainsi que la tequila, il n'est pas rare de croiser le Pikku Vauva dansant sans pantalon, ni même slip kangourou ou autre string, sur les tables basses, au milieu des pintes de bière se réchauffant pour cause de consommateurs trop lent. Ainsi ce bébé danseur(seuse) nous délivre une sorte de boogie-woogie de toute beauté, alternant avec des mouvements de smurf non contrôlés (en raison de cette fracture du bras, qui laisse la main pendouiller comme un vulgaire truc qui pendouille vulgairement.

Mais il/elle est le centre du monde, sur la table il se déchaine, il/elle est le sujet de toutes les discussions, et les questions à son propos fusent de toutes part : "mais comment est-ce possible?", "pourquoi personne ne l'en empêche?", "et s'il tombe de la table?...", "qui lui à piqué son pantalon?", "du combien chausse-t'il/elle?", "peut-on le/la foutre complètement à poil bordel?", "qu'est-ce qu'il/elle a bu pour être dans un état pareil?", "on peut jouer au foot avec le bébé sans culotte?"... Mais rien ne le stop. Le bébé, vaillant comme Michel du même nom, continue sa danse en s'foutant pas mal des r'gards obliques des passants honnête. Il se dandine comme pas possible, il moon-walk, il enchaine les figures acrobatiques digne des plus grands danseurs de hip-hop...

jusqu'au bout de la nuit, sous les feux des projecteurs, sous les acclamations du publique bourré, il danse et danse et danse... jusqu'à ce que sa minuterie interne ne le stop.